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Il aura fallu cinquante ans pour que la blessure infligée par Louis Pradel se referme. Dans les années soixante-dix, le maire-bâtisseur, fasciné par les mégalopoles américaines, avait décidé de faire traverser le centre-ville de Lyon par « l’Autoroute du Soleil ». Il faudra attendre 2030 pour que cette verrue hideuse défigurant notre ville ne soit plus qu’un mauvais souvenir. Gérard Collomb a raison lorsqu’il qualifie « d’historique » la décision de déclasser l’autoroute A6/A7 entre Limonest et Pierre-Bénite. Cela va permettre aux Lyonnais de se réapproprier davantage le centre-ville. Mais surtout, cela va changer radicalement l’image de la ville auprès de la population des estivants français et européens. Désormais, Lyon ne sera plus cette étape embouteillée sur la route du Sud, mais la grande cité que l’on fera un crochet pour visiter. On flânera sur les berges libérées, ce qui renforcera encore l’attractivité de la ville et donc sa capacité à attirer des talents et de la richesse. C’est une décision majeure dont on peine encore à mesurer les conséquences. Faut-il être pragmatique ou rester droit dans les bottes de ses principes ? En politique, la question se pose souvent. Elle revient avec une acuité toute particulière en ce qui concerne la subvention d’un million d’euros, votée la semaine dernière par la Ville de Lyon, pour l’Institut français de civilisation musulmane (IFCM), qui sera érigé près de la grande mosquée de Lyon. S’agira-t-il d’un institut culturel, quasiment muséal, ou bien d’un établissement pratiquant le prosélytisme religieux sous une forme ou une autre ? À défaut d’être entièrement d’accord avec Laurent Wauquiez, qui a décidé abruptement de refuser d’honorer les engagements de son prédécesseur au Conseil régional (1 million d’euros de subventions envolées), il me semble que nous aurions pu réclamer des garanties fortes concernant la gouvernance de cet établissement, avant de faire à ses géniteurs un copieux chèque. Certes, une caution scientifique a été apportée par les initiateurs du projet, mais il conviendrait de connaître très exactement toutes les sources de financement avant de s’engager dans ce qui peut être un superbe projet culturel, ou bien le faux-nez de puissances étrangères qui ne se distinguent pas franchement par leur combat pour la liberté d’expression et de culte.
** Olivier Chassignole **
 
 
18 Juillet 2016
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